mercredi, août 31, 2005

La Grande arrivee

Voila, je suis arrive a Bangkok avant hier. Je vous en raconterai plus quand j'aurai un peu de temps devant mois.
Pour l'instant, ce que j'ai compris, c'est que mon salut ne tient qu'a un bout de papier avec l'adresse de la ou le taxi doit m'ammener, ma carte bancaire a raison de 300 euros max par semaine, et mon telephone portable, que j'ai reussi a acquerir par on ne sait quel miracle vu que la venduse ne parlait pas Anglais.
Mais ce dernier ne servirait a rien sans les amis Thai a l'autre bout du fil qui expliquent aux chauffeurs de taxis que les receptionistes de l'hotel qui parlent parfois tres mal anglais, marquent n'importe quoi sur les bouts de papiers.
Bref... la morale de ce billet, c'est qu'avec du sang froid, de la patience (et quelques bahts dans la poche pour se rassurer et se dire qu'avec eux on s'en sortira), on finit toujours par arriver a ce qu'on veut.

samedi, août 27, 2005

Le grand départ

Comment reconnaît-on un Belge sur un aéroport ?
C'est le seul qui jette du pain aux avions.

C’est exactement dans cet état d’esprit, débarassé de mes préjugés et avec une soif ineffable de découvrir d’autre pays que je vais partir dans quelques heures.

Si vous voulez vous mettre complètement dans l’ambiance de ce billet, je vous conseille vivement de télécharger et d’écouter ce mp3 pendant que vous lisez. Ce sera l’occasion de tester si l’ambiance sonore a un réel impact sur la façon dont on perçoit le récit. Le temps de le télécharger, faites une pause ici. => Pause Jeux <= Ca y est, votre partie est finie et votre mp3 lancé dans Winamp ? alors allez-y

Je pars donc aujourd’hui, à 13h50, vers Bangkok, par le vol 0931. Place 33A. Je vais devoir faire confiance à un pilote Thaï volant sur un appareil américain, au milieu des tempêtes et des nuages d’orage. Il nous faudra éviter les mauvais coups du sort, qui ont été fatals à tant d’avions ces derniers temps. Autant vous dire que le périple ne sera pas sans risque. Il me faudra contourner la moitié de la terre, et je ne sais même pas encore dans quel sens.

Mais le pire de tout est que je vais partir sans mon arme essentielle, ma vue. J’ai oublié mes lunettes chez le coiffeur aujourd’hui. Et pas moyen de les récupérer… Autant me lâcher dans la jungle pied et poing liés, ça aurait été la même chose… J’entend d’ici les mauvaise langues dire que je le fais exprès. L’avantage, c’est que je sais déjà ce que je vais oublier en partant là-bas. Il n’y aura pas de surprise, je ne pourrai compter que sur mes capacités diminuées.

Mais bon… Ce n’est pas l’important. D’accord je ne pourrai pas profiter du paysage, mais le monde ce n’est pas que ça. C’est aussi les bruits, les odeurs, la nourriture, les rencontres… Je vais enfin pouvoir partir plus loin que le coin de la rue. J’ai hâte que ça commence.

Une dernière recommandation : si mon avion se crashe, récupérez mon appareil photo. Lui seul à de l’importance. Vous pourrez peut-être revendre quelques bons clichés du déroulement du drame à Paris Match.

mardi, août 23, 2005

Partir c’est mourir un peu...

mais mourrir, c'est partir beaucoup. (Alphonse Allais)

Voilà. Les vacances sont finies. Je me suis préparé tant bien que mal à ce douloureux déchirement. Je vais quitter ma chère Normandie, ses vaches, son herbe fraîche, son climat frais et son odeur de champs humide quelle que soit la période de l’année… Je ne pourrai plus admirer la pluie, douce et fine, voiler ce paysage vert et gris, la pollution ayant obscurci les églises de craie au fil des années. Je vais aussi devoir lâcher mon PC, stopper les recherches débiles sur le web, arrêter la Mule qui faisait surchauffer mon PC… Et puis aussi arrêter la télé. Je me suis sevré comme je pouvais, et j’espère que ça suffira. Fini le grand n’importe quoi qui règne dans Malcolm (le matin sur M6), les esprits complètement malsains de Nip/Tuck le mercredi soir…





Malcolm : Tu sais aussi que tu fais tout le temps des rêves bizarres. Comme celui des poubelles qui chantent.
Son père : J’ai jamais dit que c’était prémonitoire j’ai dit que c’était cool.

Mais au-delà de cette affliction qui me pèse, il faut bien que je prépare mon voyage. J’ai tenté de rassembler un semblant de littérature sur le sujet. J’ai donc acheté quelques livres de base (Lonely Planet…) et j’ai cherché dans les trésors de la vielle bibliothèque de ma maison de campagne pour y trouver une méthode de Thaïlandais, rédigée en anglais, datant des années soixante... Malheureusement inexploitable puisque cela implique de maîtriser l’accent anglais pour la prononciation en Thaï, et que de surcroît, le Thaïlandais est une langue tonale, qui ne se laisse pas apprendre comme ça dans un bouquin.

J’ai aussi planifié ce que j’avais à faire dès mon arrivée à Bangkok pour limiter les imprévus dans les premiers jours… Ensuite, on verra ce qu’on fera… J’ai choisi mes cours. Après avoir éliminé tous les cours de marketing, les matière statistiques, et ceux qu’on a déjà eu à l’ESSCA, je me suis aperçu qu’il ne restait plus que des cours de finance. Je vais devoir faire des changements si je ne veux pas avoir à trop bosser ce semestre.

Voilà, maintenant que je suis presque prêt, je vais pouvoir profiter pleinement de ma dernière semaine à Rouen.

Enfin, si vous voulez vous amusez, faites un tour sur ce site : www.zoominfo.com. Il s'agit d'un moteur de recherche qui synthétise des infos sur des gens. Vous pourrez donc savoir ce que fait Michel Poté dans la vie. Par contre, vous ne trouverez pas toujours qui vous voulez. Il faut savoir que ce moteur de recherche marche principalement pour les anglo-saxons...

vendredi, août 12, 2005

La Normandie, c'est bien, mais ça a ses limites pour l'amusement...

jeudi, août 04, 2005

De bon matin, Elle a rencontré le train...

...de trois individus qui partaient au travail.

Ce post est issu d'un mail que j'avais envoyé à Germain alors qu'il me demandait de mes nouvelles. En voici le contenu.

Vendredi matin, c’est le premier juillet. Comme d’habitude, je prend le métro pour aller au boulot. Ligne 6 direction Etoile, arrêt à Montparnasse, puis ligne 13 jusqu’à Châtillon. Là il ne me reste plus que quelques minutes de marche pour rentrer dans les locaux des Editions. Ensuite, je badge pour pouvoir prendre l’ascenseur. Mais pour une fois, les choses allaient se dérouler un peu autrement.

En montant dans le wagon de tête à Montparnasse, j’espérais pouvoir voir cette si jolie fille que j’avais croisée les deux jours précédents par chance. (Les sale manies ont la vie dure chez le Titom…). A neuf heures moins dix, le métro part, et à peine avant d’arriver à la station suivante, il freine en urgence. Les lumières se coupent, puis se rallument. Il arrive à la station Gaîté mais les portes ne s’ouvrent pas. Une partie du métro est toujours sous le tunnel. Habitués à ce type d’aléa, les gens font la moue, et attendent que le convoi reparte. Nous dûmes attendre plus longtemps. Au bout de quelques instants, on voit deux personnes sur le quais d’en face qui se disputent avec le chauffeur tout en quittant la station. On put saisir la fin de la conversation.

Le chauffeur lance à l’un d’eux :

- « T’es qui toi ?
- Quoi, je suis qui moi ?
- T’es un médecin, t’es pompier ? nan ? bon alors
- Quoi, moi j’m’en fous moi des médecins. »

Le quai d’en face se vide petit à petit.

A l’intérieur de la rame, un brune dit à son copain. « Une engueulade. C’est habituel ici. » Alors les gens se regardent et se sourient, un peu amusés de la situation. On voit mal ce qui à pu amener le chauffeur à parler à des gens sur le quai opposé à ligne.

Sur le fameux quai, quelques badauds restent regarder. Une femme, agenouillée par terre, montre notre wagon du doigt. Exactement là ou je suis. « Regardez ! elle est là ! Elle est coincée sous la roue ! »

A l’intérieur du véhicule, on voit des gens faire la grimace. D’autres lèvent les yeux au ciel en soupirant. Une dame venait de se suicider, et elle était à peine un mètre juste sous nos pieds. Cisaillée par les lourds disques d’acier des roues du métro… Un drôle dit en souriant que Bruce Willis ne devrait plus tarder maintenant. On rit un peu. Le chauffeur prend le micro, et nous annonce sur un ton a peine plus stressé que d'ordinaire que suite à un accident de personne, le métro était coincé, que la ligne allait être bloquée dans les deux sens entre Montparnasse et Châtillon. Il y en aurait pour une heure avant que la trafic redevienne normal. Il allait passer rame par rame et nous faire évacuer par la cabine de pilotage.

En y repensant, la réaction des gens à cet instant fut assez géniale. Même à Paris, ce type de situation crée toujours un brin de solidarité entre les passagers. Pas un seul n’eût de pitié ou de compassion pour cette fille qui venait de mourir ou même ne serait-ce qu’une pensée à son égard. Elle était pourtant toute proche de nous, et c’était notre wagon qui avait servi à la mettre en pièces. Non. Aucune compassion ne s’affichait sur aucun visage, pas même le mien. Mais les gens se sentirent tout à coup un peu plus proches. On s’est tous regardés en souriant et en se plaignant. « Pfff… On va encore être à la bourre au bureau ». « Va falloir prendre le bus, quelle galère... ». On soupire, on grogne, on jure à demi-voix. On est tous un peu ennuyés de perdre du temps comme ça. Le drôle s’écrie « Chouette, on va pouvoir visiter le cockpit ! ». Les gens rient encore. Pensant pragmatique, j’en profite pour demander comment rejoindre Châtillon. Pendant ce temps, un pompier descend sur la voie pour aller voir comment elle était coincée cette fille… Finalement, la foule descend du métro. Chacun appelait son patron pour dire qu’il serait en retard. Et puis nous voilà relâchés dans les rues, chaque individu se précipitant vers une autre station de métro, un taxi ou un bus.

Voilà un petit fait divers qui nous aura tout de même sorti un peu de la routine. Une pauvre fille qui dit merde à la société en se jetant sous un métro. Elle avait sûrement fait ça pour exprimer son ras-le-bol en public, pour obliger le trafic à s’arrêter un moment. Si ça n’avait pas été le cas, elle n’aurait pas pris la peine de se lever si tôt. Personnellement, la perspective de me lever, de prendre mon petit dej’, de me laver, tout ça pour me suicider quelques minutes après ne m’aurait pas vraiment motivé. Je serai resté chez moi à dormir jusqu'à midi. Bref, sa fin, qu’elle aura certainement imaginée un peu théâtrale n’aura fait s’émouvoir absolument personne. Personne n’aura pensé à elle. Pas même moi, je l’admet. Mais je lui reconnaîtrait quand même la fantaisie qu’elle a eu de sauter à la station Gaîté. Après tout, l’humour est la politesse du désespoir…










Sur la ligne 14, au moins ils l'ont pas ce type de problèmes....


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